Kammerorchester Basel

Introduction au concert À l'écoute à 18h30 Giovanni Antonini, direction Julia Lezhneva, Fiordiligi Emőke Baráth, Dorabella Sandrine Piau, Despina Giovanni Sala, Ferrando Tommaso Barea, Guglielmo Konstantin Wolff, Don Alfonso Basler Madrigalisten, chœur Wolfgang Amadeus Mozart Così fan tutte KV 588 (semi-scénique) Happy End, bien sûr. Mais ce qui précède, les mondes qui se créent, est monstrueux. Cosi fan tutte ? Non, pas du tout. Seulement Mozart. Non, ce n'est vraiment plus possible aujourd'hui. Expérience érotique - bien sûr. Confusion émotionnelle - avec plaisir. Mis en scène par les hommes de la création, qui affirment avec insolence : 'cosi fan tutte', 'c'est comme ça que tout le monde fait' : comme toutes les femmes, leurs fiancés infidèles n'attendraient que la première occasion. Et les hommes, que font-ils ? Exactement la même chose. Une société dépravée, pourrait-on penser, des hédonistes sans morale ! Tous ensemble ! S'il n'y avait pas, oui, s'il n'y avait pas : Mozart. Il met en place un jeu haletant, un jeu raffiné d'apparences et de réalité, de tromperies et d'intrigues, dans lequel la musique joue un rôle tout à fait décisif : elle commente, contredit, flatte et chahute, intrigue et insiste. Ce n'est pas de la haute école, non, c'est du très haut niveau. Et c'est pourquoi l'histoire n'est jamais assez abracadabrante : La musique de Mozart la fait monter à des hauteurs où les larmes peuvent naître et le souffle s'arrêter. Et la béatitude germe.


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